Cela doit être moins
Dans la première partie, nous avons mentionné que nous nous améliorons dans la collecte et le recyclage de nos bouteilles pour en fabriquer de nouvelles. Mais si cela signifie que nous utilisons moins de combustibles fossiles et réduisons les émissions de CO², nous sommes également d’accord, en tant que secteur, sur le fait que nous devons éviter d’utiliser du plastique inutile dans la mesure du possible.
Après tout, la prévention des déchets à la source est un moyen efficace de minimiser l’impact environnemental. Nous essayons donc d’éviter autant que possible les produits « suremballés ».
C’est pourquoi les producteurs ont cherché des moyens d’utiliser moins de plastique pour les bouteilles et l’emballage secondaire (le plastique qui entoure les bouteilles pour les maintenir ensemble dans les multi packs). De nombreuses solutions innovantes ont été trouvées.
Allégez ou laissez tomber
Tout d’abord, nous avons travaillé dur pour alléger les bouteilles en PET. Cela présente un avantage à la fois en de quantité de plastique utilisée et d’émissions de CO² liées au transport, car cela les rend plus légères. Plusieurs producteurs le démontrent avec quelques chiffres concrets :« Nous avons réussi chez Spadel au niveau du groupe à économiser 7 % de plastique depuis 2018, soit 2 000 tonnes au total, en allégeant nos emballages. Entre 1971 et 2021, la bouteille de 1,5 l de SPA® Reine est devenue pas moins de 53 % plus légère en utilisant moitié moins de plastique », explique Christophe Scharpé, responsable des affaires institutionnelles chez Spadel. « Et d’ici 2025, nous voulons réduire le plastique à usage unique de 8 % supplémentaires ». Sources ALMA présente également des chiffres similaires : le poids de leurs bouteilles de 1,5 litre a également été divisé par deux en 25 ans. En 2021, Nestlé Waters a réduit la quantité de plastique en Europe de 700 tonnes en allégeant les emballages, et Danone Waters s’est également engagé dans cette voie. Coca-Cola a réduit le poids de ses bouteilles de 30 % ces dernières années.
D’autres innovations et remaniements contribuent également à économiser le plastique. Coca-Cola, par exemple, utilise 3 500 tonnes de plastique en moins chaque année en Europe en modifiant le design des bouchons de ses bouteilles.
Les producteurs se penchent également sur l’emballage des boissons. Dans la mesure du possible, ils sont omis ou remplacés par d’autres matériaux. Coca-Cola, par exemple, économise 80 tonnes de plastique par an en remplaçant le film plastique autour des canettes par du carton depuis 2019.
Bouteilles rechargeables et grands contenants,
Une autre option est bien sûr l’utilisation de bouteilles rechargeables. Cette question fait actuellement l’objet de recherches approfondies car cela doit être bien réfléchi. On suppose trop facilement que les bouteilles en verre réutilisables, par exemple, sont par définition plus durables que les bouteilles en plastique. Bien qu’ils puissent faire partie de la solution, surtout dans une petite région comme la Belgique où les transports sont moins longs, cela doit être nuancé. Les bouteilles en verre, par exemple, sont plus lourdes à transporter et nécessitent plus de transport car un camion peut contenir moins de bouteilles. Ils augmentent donc les émissions de CO². De plus, vous devez transporter ce volume deux fois – car elles ne sont pas compressibles comme les bouteilles en PET – lorsque vous les collectez pour les réutiliser.
Le secteur étudie donc d’autres possibilités pour fournir des bouteilles réutilisables et limiter les transports et les émissions de CO². L’un des moyens d’y parvenir, en particulier pour les producteurs de boissons rafraîchissantes, consiste à proposer des boissons rafraîchissantes prêtes à boire dans des distributeurs (le système que nous connaissons dans les chaînes de restauration rapide) et à remplir sa (propre) bouteille réutilisable. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’utiliser des moyens de transport supplémentaires pour collecter les bouteilles et les gobelets rechargeables qui sont tout simplement emportés par le consommateur à chaque fois. Cette solution peut être une option aussi bien en déplacement qu’à la maison. En outre, PepsiCo a acquis SodaStream en 2018, offrant ainsi aux consommateurs la possibilité de personnaliser leurs boissons depuis chez eux, sans utiliser de bouteilles en plastique jetables.
Les producteurs d’eau en bouteille envisagent plutôt l’emballage de grande contenance pour réduire le nombre de bouteilles. Sources ALMA, par exemple, propose son eau Cristaline dans des emballages de 5 et 8 litres, ce qui permet une économie de plastique. Danone Waters (certifié B Corp en Belgique) a lancé evian® début 2021 dans une fontaine à eau de 6 l fabriquée en 100 % rPET, qui contient 30 % de plastique en moins qu’un pack de 6 bouteilles d’evian de 1 l.
Spadel (également certifié B Corp en Belgique) a très récemment lancé l’« Eco Pack » pour Spa Reine, une boîte en carton avec un robinet. « Ce pack de 5 litres contient 65 % de plastique en moins qu’un pack de 6 bouteilles en plastique et réduit l’empreinte carbone de 40 % par rapport à un casier de 6 bouteilles en verre consignées », explique Christophe Scharpé, responsable des affaires institutionnelles chez Spadel. L’emballage est également 100 % recyclable : la boîte peut être jetée avec les déchets de papier et de carton et le sac en plastique souple à l’intérieur peut être jeté avec le sac à déchets PMD bleu.
ALORS, comment allons-nous utiliser moins de plastique ?
- En rendant les bouteilles plus légères et donc en utilisant moins de plastique ;
- En réduisant les emballages plastique secondaires, en les supprimant ou en les remplaçant par d’autres matériaux ;
- En optant pour des bouteilles réutilisables et des solutions de distribution (boissons gazeuses) ou des emballages de grande contenance (eaux embouteillées).