Celui qui participe à la ‘Dry January’ ou ‘Tournée Minérale’ à partir de février, a plus que jamais le choix de boissons non alcoolisées (« Non Alcoholic Beverages » ou « NAB ») moins sucrées et plus complexes. Pas moins de 53 % du volume total des boissons rafraîchissantes en Belgique est désormais sans sucre ou à faible teneur en sucre, comme le montre le rapport Euromonitor de novembre 2022. La catégorie des « eaux fonctionnelles » – enrichies en vitamines et en antioxydants – a également augmenté de pas moins d’un quart l’an dernier pour atteindre 9,4 millions de litres. Et ce chiffre devrait continuer à grimper : d’environ 8,5 % l’année prochaine et jusqu’à 43 % d’ici 2027, selon le rapport. Les eaux aromatisées se déclinent également en combinaisons de plus en plus complexes.
Nos producteurs misent donc résolument sur le groupe toujours plus grand des Belges ‘sober-curious’, en particulier les jeunes. Près d’un cinquième des moins de 34 ans optent presque toujours pour des alternatives non alcoolisées. Et un autre pourcentage similaire souhaite opter davantage pour cette solution dans les mois à venir*.
« Instagrammable »
Mais cela ne signifie pas pour autant que nous renoncions au goût ou aux festivités. Une condition préalable est que la « NAB » soit servie avec style et soit aussi « instagrammable » que possible. « Cet aspect social et psychologique de nos boissons n’est pas à sous-estimer », explique Herman Konings. « Nous voulons donc aussi des NAB dans un joli verre à vin ou à cocktail, souvent agrémentées de condiments – tels que les baies, les grains de poivre… – comme une touche supplémentaire. »
Mais le plus important reste le goût. « Nous voulons plus qu’un goût neutre ou sucré. Il peut être plus complexe et plus sophistiqué. A cette fin, nous cherchons principalement l’inspiration dans la nature avec des herbes, des racines, des baies, des feuilles, des zestes… mais aussi du poivre, pour un vrai coup de fouet. Ces condiments peuvent ensuite être fermentés ou séchés et infusés dans l’eau ou les boissons rafraîchissantes », souligne Herman Konings. « Ainsi, aux États-Unis, par exemple, des expériences sont actuellement en cours avec de l’« eau de vin », une eau contenant des peaux de raisin. »
C’est également ce qui ressort de notre enquête menée cette année auprès de 1 000 Belges. Ici, par exemple, le gingembre (14 %), le mélange de fruits tropicaux (18 %) et les mélanges de différents goûts (12 %) ont obtenu un score aussi bon ou plus élevé que les ajouts plus traditionnels tels que la menthe (16 %), la framboise (15 %) ou la cerise (12 %).
Nutritionnels
Mais il n’y a pas que le goût, les arômes supplémentaires contenus dans nos boissons jouent également un grand rôle par leurs effets en matière de nutrition et de santé. « Par exemple, nous constatons une utilisation plus fréquente des alternatives sans sucre ou à faible teneur en sucre. Et pour les boissons, nous expérimentons au niveau international, par exemple, des « nootropiques » naturels – des substances qui stimulent l’activité cérébrale -, des enzymes qui restaurent la flore intestinale et des antioxydants qui renforcent le système immunitaire. Au Royaume-Uni, par exemple, on voit apparaître des boissons à base de menthe poivrée et de réglisse ou de parties de la plante africaine ashwagandha qui, selon des recherches scientifiques, prétendent apporter une plus grande concentration et une plus grande clarté. »
« Surtout en cette période hivernale, ce genre de boosters naturels est évidemment intéressant », conclut Herman Konings. « Avec la Tournée Minérale, vous faites donc d’une pierre deux coups. »