IARC fait partie de l’OMS qui, à des fins de prévention du cancer, évalue le caractère potentiellement cancérogène de toutes sortes de substances. Cette agence classe toutes les substances en 4 groupes :
- cancérogène avéré (par ex. l’alcool et la charcuterie) ;
- probablement cancérogène (par ex. la viande rouge) ;
2B. peut-être cancérogène (légumes marinés, aloe vera et maintenant aussi l’aspartame) ; - substances pour lesquelles les données disponibles sont insuffisantes.
« Peut-être cancérogène » signifie que certaines études suggèrent qu’il existe un lien, mais qu’elles sont insuffisantes pour prouver l’existence de ce lien.
De plus, cette classification ne donne des indications que sur la substance elle-même et non sur la quantité qu’il faudrait consommer de cette substance pour rendre celle-ci potentiellement dangereuse. L’évaluation de la quantité recommandée – et donc de la sécurité alimentaire – est effectuée par un autre organisme au sein de l’Organisation mondiale de la Santé : le Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA).
Et cet organisme souligne clairement qu’il n’y a pas de danger pour notre santé tant que l’on ne consomme pas d’aspartame de façon excessive. La quantité d’aspartame autorisée est de 40 mg/kg de poids corporel par jour, ce qui équivaut à plusieurs litres de boissons rafraîchissantes journalières contenant de l’aspartame. Tant que vous restez sous ce seuil, l’aspartame est donc parfaitement sûr.
C’est ce que conclut l’OMS dans un rapport qui se fonde sur une vaste analyse d’études scientifiques et de rapports gouvernementaux réalisé par des experts indépendants. « Il n’existe aucune preuve convaincante d’un lien entre la consommation d’aspartame et le cancer chez l’homme », conclut le Dr Moez Sanaa, Head of the Standards and Scientific Advice on Food and Nutrition Unit de l’OMS.
Notre SPF Santé publique confirme lui aussi que l’avis relatif à l’aspartame ne sera pas modifié. Selon le SPF, « la classification de l’aspartame par l’OMS comme « peut-être cancérogène » ne donne pas d’indication sur le risque de développer un cancer à un niveau d’exposition donné. » Il ajoute que « le JECFA conclut en outre que l’aspartame n’est pas génotoxique et qu’aucun mécanisme plausible n’a été trouvé qui indiquerait la possibilité de provoquer un cancer »