L’année écoulée a été marquée par de grands défis pour les citoyens et les entreprises de ce pays. Lors de la première vague de l’épidémie de coronavirus, plusieurs de nos membres ont apporté leur soutien aux citoyens vulnérables et aux institutions de soins. Pendant ce temps, le personnel de nos membres est resté à son poste en usine afin de s’assurer de la continuité de l’approvisionnement, dans le respect de toutes les prescriptions en matière de sécurité, bien entendu. L’approvisionnement n’a donc jamais été interrompu. Les Belges n’ont, à aucun moment, manqué de leurs eaux ou boissons rafraîchissantes préférées.
S’ils n’ont manqué de rien, ils ont bien sûr consommé moins. La baisse de la consommation est principalement due à la mise à l’arrêt du segment out-of-home (horeca, catering, événements, etc.) pendant les périodes de confinement. Les chiffres les plus récents de la Banque nationale montrent que le chiffre d’affaires des entreprises du secteur alimentaire a diminué de 18 % en moyenne en janvier de cette année. Une telle baisse n’est pas un changement mineur, c’est un recul substantiel ressenti par toutes les entreprises. Celles-ci feront tout leur possible pour limiter l’impact sur l’emploi mais elles comptent sur le gouvernement pour leur fournir une politique fiscale qui ne leur tire pas inutilement dans le pied…
Pas moins d’un tiers des Belges achètent de temps à autre des boissons rafraîchissantes ou de l’eau à l’étranger. Les Belges le font, non pas parce qu’il existe aux Pays-Bas ou en France des boissons exotiques qu’ils ne peuvent pas trouver chez eux, mais en raison de la grande différence de prix entre les pays. Cette différence est due au fait que les boissons non alcoolisées sont fortement taxées en Belgique. Les boissons sont soumises à la fois à la TVA et à la taxe sur les emballages. En ce qui concerne les boissons rafraîchissantes, il existe aussi ce que l’on appelle la « taxe santé ». Depuis 2015, les taxes sur les boissons rafraîchissantes ont plus que triplé en raison de cette « taxe santé ». Il s’agit d’une situation particulièrement malsaine.
Avant l’épidémie de coronavirus, les achats transfrontaliers affectaient déjà la compétitivité des entreprises mais dans un contexte économique où l’on enregistre une perte de chiffre d’affaires de 20 %, une réforme fiscale pour mettre fin aux achats transfrontaliers n’est plus une option mais une nécessité absolue.
Il y a beaucoup d’inquiétude et d’incertitude parmi nos membres pour cette nouvelle année. Mais il y a aussi de l’espoir, celui d’un retour à une (semi-)normalité durant l’été 2021 et celui d’une reprise économique qui, lorsqu’elle arrivera enfin, sera accueillie à bras ouverts par tout le monde dans ce pays, y compris nos membres. Tant que nous n’aurons pas atteint ces jours meilleurs, les milliers de Food Heroes employés auprès de nos membres continueront à se mobiliser chaque jour pour fournir à nos compatriotes de délicieuses boissons de qualité, produites de façon durable.