Nouvelle étude
Suite à une publication sur la contamination d’eau en bouteille par l’organisation de consommateurs ’60 millions de consommateurs’ en 2015, le syndicat français des producteurs d’eau en bouteille a commandé une étude très approfondie afin de disposer de chiffres solides. Il y avait en effet de bonnes raisons de mettre en doute la qualité des analyses sur lesquelles l’organisation de consommateurs s’était basée pour sa publication, notamment le refus de rendre public le nom du laboratoire ayant effectué lesdites analyses, sachant de plus qu’il n’existe qu’un nombre plutôt limité de laboratoires reconnus officiellement pour réaliser des analyses si complexes à des concentrations infiniment basses.
Paramètres analysés
330 molécules différentes ont été étudiées, dont 172 produits pharmaceutiques, 11 hormones et 11 phtalates. Au total, 40 différentes marques d’eau en bouteille ont été analysées, ce qui représente 70% du marché français.
Résultats
99,7% des 14.000 analyses effectuées se sont avérées être sous les limites de détection. Aucun des produits pharmaceutiques, hormones et phtalates n’ont été quantifiés. Au total, seulement 19 des 330 molécules analysées ont été retrouvées et ceci ne concernait au total que 11 des échantillons analysés. Dans ces 11 cas, il s’agissait de traces de pesticides au minimum 2 fois inférieures aux standards de qualité généralement acceptés pour l’eau en bouteille en France.
Conclusion
Les résultats de cette étude confirment que les couches aquifères souterraines intervenant dans la production d’eau en bouteille sont bien protégées de toute contamination chimique, en comparaison avec des eaux de surface moins protégées géologiquement.
Ils soulignent l’importance de continuer la politique de protection pour les zones d’infiltration afin de limiter le plus possible toute influence anthropogène.
Lire l’article : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969716326407