Consigne

L’intégralité du secteur s’accorde à dire que l’ambition ultime consiste à rendre nos emballages totalement « circulaires ». Ou, dit plus simplement : faire de chaque bouteille une nouvelle bouteille. De cette façon, aucun emballage ne sera abandonné dans la nature ou là où il n’a que faire. La consigne est l’une des options que nous explorons pour collecter autant d’emballages (de boissons) que possible en vue de leur recyclage.

Expérimenter la consigne digitale innovante

Expérimenter la consigne digitale innovante

Une alternative innovante à la consigne traditionnelle (retour au point de vente) est la consigne digitale, où chaque emballage de boisson reçoit un code unique et où vous pouvez récupérer votre consigne en scannant l'emballage vide et la poubelle ou le sac bleu appropriés. Mais la facilité d’utilisation et l'inclusion de tous les citoyens sont évidemment primordiales. C'est pourquoi le système fait actuellement l'objet de tests approfondis et nous attendons les résultats avant de le déployer.

Comment fonctionne un système de consigne digitale ? 

Chaque emballage de boisson reçoit une valeur et un code unique. Lors de l’achat, vous payez une consigne, que vous pouvez récupérer après utilisation en scannant l’emballage vide et la poubelle appropriée, quels que soient le lieu et le moment où vous consommez la boisson. Cela peut se faire soit via un smartphone, soit via un scanner domestique. Cela leur permet de prouver que leurs emballages sont éliminés correctement, soit à la maison dans le sac bleu, soit sur la route via une poubelle publique (bleue).

En quoi est-ce intéressant ? 

« Grâce au sac bleu, nous avons déjà aujourd'hui un taux élevé de collecte de PET et de canettes. Nous récupérons davantage de PET et de canettes que dans certains pays dotés d'un système de consigne classique. Nous pouvons dire que c'est un succès. Mais nous comprenons également le défi que représente les déchets avec emballages « on the go ». Nous souhaitons trouver une solution positive à ce problème, en valorisant l’emballage.

La consigne digitale est un système innovant adapté à la technologie contemporaine. Ce système offre davantage de points de collecte pour la consommation en dehors du domicile, qui sont en outre disponibles à tout moment de consommation. Nous pensons ici aux poubelles intelligentes, auxquelles vous pouvez accéder 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Dans des bâtiments comme des supermarchés ou des gares, mais aussi dans des parcs et d’autres lieux publics. Rapporter une bouteille ou une canette vide demande ainsi moins d’effort au consommateur.

Ce serait bien de continuer à construire à partir de nos points forts avec l'industrie, les autres régions et les citoyens. »

Mais il est important de tester 

D’autres pays – notamment en Amérique latine, en Afrique et en Asie – ont déjà recours à un code unique sur les emballages, par exemple pour éviter la fraude fiscale. Nous pouvons donc parfaitement l’utiliser également pour la consigne.

Mais il est évidemment essentiel que le système soit confortable pour le consommateur et suffisamment inclusif pour tous. Par conséquent, il doit faire l’objet de tests approfondis avant le déploiement, et nous y œuvrons pleinement pour l’instant. Nous attendons avec impatience les résultats de ces tests et l’approbation des pouvoirs publics pour prendre des décisions pour l’avenir.

La moitié des Belges considèrent la consigne sur le plastique et les canettes comme une solution au problème des déchets sauvages

La moitié des Belges considèrent la consigne sur le plastique et les canettes comme une solution au problème des déchets sauvages

Les déchets sauvages dérangent la plupart des gens. Selon notre baromètre des boissons 2023, une enquête menée auprès de 1 000 Belges, la moitié des consommateurs considèrent la consigne sur le plastique et les canettes comme une bonne solution à ce problème.

Une bouteille en plastique ou une canette à un bel endroit dans la forêt, dans la mer ou dans les dunes vient gâcher le tableau. Si nous sommes de très bons élèves à domicile en matière de recyclage avec le système du sac bleu et que nous récupérons de cette manière 90 % des bouteilles et des canettes, les chiffres à l’extérieur sont souvent inférieurs.

Toutefois, il est plus difficile d’avoir une idée précise de ce problème car, lorsque nous interrogeons des personnes, pas moins de 85 % déclarent n’avoir jamais rien jeté dans la nature. Lorsque cela a lieu malgré tout, les gens plaident non coupables (« oubli accidentel » pour 8,1 %) ou rejettent la faute sur un facteur externe : il n’y avait pas ou pas assez de poubelles à proximité (6,3 %). De plus, 2,1 % admettent franchement « ne pas avoir envie de reprendre le déchet » et 1,7 % ne voit absolument pas le problème.

Croire en des systèmes de récompense

En tant que secteur des boissons, nous constatons cependant aussi que, malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation financées par les producteurs eux-mêmes, nous ne parvenons pas à récupérer tous les emballages afin de les recycler. C’est dommage, car avec la solide transition vers les matériaux recyclés dans nos bouteilles (en Belgique, nos bouteilles en plastique contiennent en moyenne 35 % de PET recyclé), nous pouvons certainement utiliser ces matériaux pour en fabriquer de nouvelles.

C’est pourquoi nous croyons en un système de consigne en vue d’atteindre une collecte à 100 % de nos emballages pour en fabriquer de nouveaux et ainsi viser une production totalement circulaire.

Les consommateurs sont également très désireux de s’attaquer au problème à l’aide de la consigne : 62 % sont pour, 17,7 % sont neutres. Près de la moitié (48,8 %) pense aussi que le problème des déchets sauvages diminuera considérablement grâce à la consigne.

Interrogés sur la meilleure façon d’empêcher que des bouteilles et canettes se retrouvent dans la nature, 47,3 % répondent que les « récompenses » fonctionneraient (consigne ou gagner quelque chose), 36,7 % plaident pour des amendes plus sévères et 35,7 % suggèrent d’augmenter le nombre de sacs bleus gratuits. Une personne sur trois (33,6 %) demande plus de poubelles publiques et une sensibilisation accrue au problème des dépôts sauvages en général.

Il reste enfin la question clé : pour quel montant jetteriez-vous toujours vos bouteilles/canettes dans la bonne poubelle publique ? Deux tiers (66,6 %) répondent qu’ils le feraient même sans récompense, 16,1 % moyennant 5 à 10 centimes et 9,2 % moyennant 20 à 50 centimes. Les consommateurs sont moins enclins à rapporter les emballages au magasin : 32,8 % le feraient « gratuitement », 15,6 % pour 5 centimes, 21,3 % pour 10 centimes, 14,3 % pour 20 centimes et 8,6 % pour 50 centimes.


Collaboration nécessaire

La réduction des déchets sauvages et la mise en place d’un bon système de consigne requièrent une bonne coopération entre toutes les parties. La FIEB apporte bien entendu son entière collaboration aux systèmes de test avec toutes les parties concernées, les autorités, les centres de recherche et de connaissances, les producteurs et les acteurs sociaux. Le confort du consommateur doit en effet être une priorité dans ce domaine. La lutte contre les déchets sauvages est une lutte dans laquelle nous assumons pleinement notre responsabilité, mais que nous ne pouvons pas gagner seuls.

{{ popup_title }}

{{ popup_close_text }}

x