Taxe sur les déchets
Une nouvelle taxe rend le prix du caddie plus cher de 112 millions d'euros
Si la nouvelle taxe sur les déchets sauvages des gouvernements régionaux est adoptée, les entreprises devront s'acquitter d'une facture supplémentaire de 112 millions d'euros. Trois fois plus que dans nos pays voisins, alors que les mêmes produits sont déjà beaucoup plus taxés chez nous. Les taxes sur les emballages sont le nouvel or du trésor public, et c'est tout à fait inacceptable.
La directive européenne du 5 juin 2019 prévoit une « responsabilité élargie du producteur » pour un certain nombre de produits plastiques à usage unique. Cette responsabilité inclut l'obligation pour les producteurs et les distributeurs de supporter les coûts liés à l’enlèvement des déchets sauvages de leurs produits.
Chaque pays doit faire son propre calcul du coût des déchets à payer, et c'est là que le bât blesse. En Belgique, cela représente plus de 10 euros par habitant et par an. En France, en Allemagne et aux Pays-Bas, c'est respectivement 3, 3,5 et 5,5 euros. C'est donc jusqu'à trois fois plus, ce qui met en péril notre position concurrentielle et est inacceptable.
Taxes et cotisations sur les emballages : près d'un milliard
La nouvelle facture s'ajoute aux coûts d'emballage déjà supportés par les entreprises, notamment 205 millions pour la collecte et le recyclage (points vert) et la cotisation fédérale sur les emballages de boissons. Cette dernière s'élève actuellement à 351 millions d'euros. Ajoutez-y 112 millions et vous arrivez à 668 millions payés par les entreprises. Et c'est sans compter les investissements dans un système de dépôt (numérique) qui seront bientôt réalisés.
Le mois dernier, nous avons publié une étude montrant que les achats frontaliers en France avaient augmenté de 60 % au cours du premier trimestre de cette année par rapport à la même période de l'année précédente. La principale raison en est la taxe sur les boissons. Cette nouvelle taxe fait le jeu de la concurrence étrangère.
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