Bientôt, dans une ambiance festive, nous lèverons notre verre à la nouvelle année. Mais nos verres de bulles sont de plus en plus souvent consciemment des « NAB », c’est-à-dire des « Non Alcoholic Beverages », surtout parmi les 18-34 ans. Près d’un cinquième des moins de 34 ans optent presque toujours pour des alternatives non alcoolisées. Et un autre pourcentage similaire souhaite opter davantage pour cette solution dans les mois à venir*. Même si nous examinons les tendances internationales aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Brésil, par exemple, l’émergence des NAB est très nette.
Mais cela ne signifie pas pour autant que nous renoncions au goût et aux fêtes. Pour ce qui est des fêtes, les choses peuvent être un peu plus branchées et complexes, également pour ceux et celles qui endossent le rôle de Bob ou Bobette.
« Instagrammable »
Une condition préalable est que la « NAB » soit servie avec style et soit aussi « instagrammable » que possible. « Cet aspect social et psychologique de nos boissons n’est pas à sous-estimer », explique Herman Konings. « Nous voulons donc aussi des NAB dans un joli verre à vin ou à cocktail, souvent agrémentées de condiments – tels que les baies, les grains de poivre… – comme une touche supplémentaire. Nous voulons en effet être aussi élégant(e)s avec notre boisson sur les photos de fête. »
Mais le plus important reste le goût. « Nous voulons plus qu’un goût neutre ou sucré. Il peut être plus complexe et plus sophistiqué. A cette fin, nous cherchons principalement l’inspiration dans la nature avec des herbes, des racines, des baies, des feuilles, des zestes… mais aussi du poivre, pour un vrai coup de fouet. Ces condiments peuvent ensuite être fermentés ou séchés et infusés dans l’eau ou les boissons rafraîchissantes, souligne Herman Konings. Ainsi, aux États-Unis, par exemple, des expériences sont actuellement en cours avec de l’« eau de vin », une eau contenant des peaux de raisin. »
C’est également ce qui ressort de notre enquête menée cette année auprès de 1 000 Belges. Ici, par exemple, le gingembre (14 %), le mélange de fruits tropicaux (18 %) et les mélanges de différents goûts (12 %) ont obtenu un score aussi bon ou plus élevé que les ajouts plus traditionnels tels que la menthe (16 %), la framboise (15 %) ou la cerise (12 %). « Avec ces goûts plus spéciaux, les NAB peuvent également rehausser le niveau de notre menu de fête. Cela permet d’élargir le champ des accords entre les mets et les boissons. Nous créons ainsi des combinaisons supplémentaires à l’infini. Il s’agit d’une opportunité énorme pour le secteur des boissons », déclare Herman Konings.
Nutritionnels
Mais il n’y a pas que le goût, les arômes supplémentaires contenus dans nos boissons jouent également un grand rôle par leurs effets en matière de nutrition et de santé. « Par exemple, nous constatons une utilisation plus fréquente des alternatives sans sucre ou à faible teneur en sucre. Et pour les boissons, nous expérimentons au niveau international, par exemple, des « nootropiques » naturels – des substances qui stimulent l’activité cérébrale -, des enzymes qui restaurent la flore intestinale et des antioxydants qui renforcent le système immunitaire. Au Royaume-Uni, par exemple, on voit apparaître des boissons à base de menthe poivrée et de réglisse ou de parties de la plante africaine ashwagandha qui, selon des recherches scientifiques, prétendent apporter une plus grande concentration et une plus grande clarté. Nous accordons également beaucoup plus d’attention à l’origine, au caractère naturel et à la pureté de tous les ingrédients. »
« Pour les fêtes surtout, ce genre de boosters naturels est évidemment intéressant pour passer une bonne soirée avec des boissons délicieuses mais également saines », conclut Herman Konings.